mardi 22 décembre 2015

Entropie


Savoir s’adapter au monde moderne,
Faire de ses dysfonctionnements un fonctionnement,
Regarder un temps se détraquer ces traqués,
Que conditionne leur Nature mutilée en leurs limites.

A faire des pas de côtés on passe de l’autre côté de la marge,
La destruction visible n’est rien comparée à celle qui ronge,
Invincible car misanthrope, elle brûle lentement nos liens,
Nous fait dériver vers une autre terre des Possibles.

Elle doit être invisible et dystopique de la précédente,
Car la noirceur ne s’arrête pas aux drapeaux,
Elle préserve le cœur de l’équipage des sens du vent,
Cette candeur qu’est l’innocence d’un enfant.

Autiste, si triste, quand il n’est pas en mouvement,
Artiste, soliste, quand il en oublie le temps.



mercredi 16 décembre 2015

Ecologie Humaine


La chance de savoir naître en vie,
Se souciant peu de parler aux Origines,
S’effrayant à imaginer de se convaincre
Qu’il y a une étincelle au bout d’une lame.

Des peurs injustifiées à la croissance justifiables,
Des causes perdues, des effets spatiaux ;
Ces distorsions sensorielles aux gants de fer,
Propulsées dans des cellules fragmentées ;

Des milliers de graines de toutes parts,
Ont reprisé leurs actes d’enveloppes corporelles,
A danser dans la trance des arbres bariolés
Et se réjouir de la beauté des mirages.


mardi 8 décembre 2015

Eso-Planète


Impossible d’essayer de la voir,
Elle n’apparait jamais au clair de lune.
Une nuit opaque est nécessaire,
Pour que cet aphorisme fasse surface.

Impossible de tenter de la situer,
L’expédition se fait en solitaire.
Un seul homme-gardien du temps sidéral,
Voyageant au cœur de la matière.

Son allure et sa courbe elliptique
Emanent des nimbes et retournent au néant.
Laisse rêver à un zootrope intergalactique,
Au cap sensible malgré le goût du Vent.


samedi 5 décembre 2015

Sapiens Orchestra


Fais de ton corps de recherche une authentique symphonie,
Laisse tomber les feuilles d’or de cet arbre aux portées de musique
Recouvre toi des secrets jusqu’à l’infinitésimal,
Raisonne les notes vibrantes du fond de tes pensées.

Observe tes connaissances raviver leurs anciennes nervures,
Elles libèrent déjà leurs racines conscientes ;
Apprends à battre le temps passé, la coda de la Vie
Pour accrocher le point de suspension…



Anamorphose


C’est un Univers conçu par un cerveau impénétrable,
Sa chaleur extrasensorielle insufflée par un nouveau soleil ;
Il fonde le décor d’un théâtre imaginaire surréaliste,
Aux personnages dont les mots s’émerveillent.

La myriade de synapses que compose sa création,
Lui permet de reconquérir l’espace de l’Infini,
Explorer de nouvelles galaxies qui n’existaient pas hier,
Et garder en retour un symbolique souvenir.

Quand l’image frappera de nouveau la membrane,
Les intuitions profondes se créeront une forme ;
Alors les âmes du Monde se reconnecteront
Et cette tragédie de l’Illusion prendra flamme.



Palimpseste


Les Ecrits sont révélés par des bâtisseurs d’histoires
Dont la matière est la langue et la technicité le transcodage.

L’isolement n’est pas désolation,
Les murs rêvent d’écouter les pensées,
Les souder entre eux, pour remonter vers la Source,
Et les modeler sur des bouts de papier.

Les magiciens des temps modernes,
Ne cessent de filer la même Histoire
Se balançant ostensiblement d’avant en arrière,
Inspirant les images de chaque mémoire.

La pesanteur de chaque mot,
La gravité des métaphores,
Où résonne la synchronicité des mondes
Pour celui qui la perçoit.


Subitulité


Les maux restent soudés en leur milieu,
Lèvres muettes et pourtant brûlantes de Vie.
Les imperfections manipulatrices de la Pensée,
M’ont fait croire un temps posséder un souvenir.

Le vent ne m’a pas emportée,
Je suis restée sur la falaise, le cœur au loin,
Parti un temps faire le tour de la lune,
Je sais bien que je n’en prends pas soin.

Que sera-t-il quand il me reviendra ?
Aura-t-il changé, aura-t-il souffert, sera-t-il chaud ?
Les méandres de l’Esprit  sont indescryptables,
Si l’âme en vaut la Belle, elle s’en sortira.


L’Âme Cœur


Quelle est cette voix que l’on écoute ?
Celle à laquelle on tend l’oreille,
Collé aux rails d’un air sérieux ?

Comment ne pas entendre le Mental,
Celui qui dessale et rend l’Esprit brisé
Troubles méandres de peurs infondées
Sinon depuis si peu…

Savoir écouter silencieusement les ressacs
Des fragments auxquels on peine à s’accrocher
Des nœuds desquels se défaire si l’ont veut se libérer
Le corps, les sens, les pensées et le cœur,
D’où pend un rayon de lumière.


1000 morceaux


Si on te casse en 1000 morceaux,
Combien pourrais-je en conserver ?
Si je te vois si ravagé,
Comment saurais-je te comprendre ?

La souffrance au plus profond du ventre,
Des entrailles renversées par d’autres,
Cherchant une place pour se répandre
Et déverser l’acide qui les rongeait.

Est-ce une fin ou un renouveau
Ton antre, ce deuxième cerveau ?
N’agit-il pas à ta place
Quand ta tête pense et tes jambes se lassent ?

Par le fond, tout peut reprendre forme,
Façonne la création à ton image,
Inspire la créature et recolle lui ton cœur,
Désormais la Vie reprend et émane même de ses fêlures.


Temporis


Semblable à un octomètre infini,
Semant sans fin des graines d’Eternité,
Réduisant l’espace infini de l’Immensité,
Il avance.

Chaque plante issue de cette Nature
Connaitra une croissance particulière.
A sa manière, à ses pensées,
A ce qui la constitue, sa substance pure.

Celui que l’on appelle Chronos,
Vishnou, Thot ou le Grand Horloger.

Ceux qui lui ont donné un Nom,
Pensant ainsi saisir la Vérité immuable
Et pourtant qui jamais ne s’arrête.
Elle se change.

Est-ce la même Histoire qu’ils voulurent raconter ?
Est-ce la distorsion de ce qu’elle Est
Qui l’a décrédibilisée ?
C’est l’ère du Temps.


Brise


D’abord il y a eu un lâcher-prise,
Couchée sur le dos,
Attendant que le sommeil me prenne.

Plus qu’une envie irrésistible,
D’écouter quelque chose se déverser en moi :
Le bâillement,
D’un éveil lointain qui avait duré des siècles.
Une énergie circulait dans ma mâchoire,
Me commandant d’aller ici ou là,
Aussi loin et longtemps que la sensation restait présente.

Habitante secondaire de mon Intérieur,
Elle aide à la métamorphose de mon Être.

Puis il y a eu le dos, les épaules, le nez, la bouche, la langue..
Mon corps se mit en mouvement,
Agité depuis mon ventre,
Prêt à échapper à tous mes sens.

De légers bruits craquants témoignent,
De leur progression finale, leur place de toujours.
Les canaux roulent et découle,
Une circulation plus aisée.

Enfin je respire.



Les portes s’ouvrent (nos enfances confrontées)


C’est un territoire inconnu,
Changeant, modifié au gré des expériences,
Des vécus et des ressentis.
Part de là un chemin, en sens unique,
Droit et direct vers un horizon non révélé.

L’imagination débridée par nos peurs,
Nous rendent fous de désespoir ou de victoires.
Ce sont pourtant les Autres et ce que nous pensons d’eux,
Qui guident la barque de notre espoir,
En quête de l’en-Vie d’être humain.

Cacher ses blessures dans l’espoir de réparations,
Esprit muet de douleurs et mué par le tourment,
Ne connait pas de répit.
Transforme ce que nous connaissons de l’Autre,
Voilant de déceptions et de mépris de soi,
L’amour pur originel.

Les étapes deviennent des barrières,
Tant l’appréhension de sauter est grande.
Le besoin d’être félicité et soutenue l’est également,
Que ce fut long et douloureux de se sentir fillette apeurée de 4 ans.

L’envers du décor m’apparaissait à reculons,
Imaginer la projection d’un futur incompréhensible,
Perdue dans la présente réalité qui m’était bridée,
L’esprit se sent seul et désespéré.
Quel devoir accomplir quand on ne comprend pas
Le sens de la Vie ?

L’illusion de s’y perdre est hypnotique,
J’ai cru vivre le futur tourment de ma vie.
Sa nostalgie était presque palpable.
J’avais juste peur de regarder derrière moi,
Pour que le décor se remette en place.


Absence Temporelle


Nous ne sommes pas si loin de la Lune
Quand quelqu’un nous sort de notre torpeur,
Les yeux errants vers quelque chose à l’intérieur du Ciel.

Les songes laissent rêveurs,
Mais les rêves sont-ils songeurs ?
Savent-ils qu’une fois réalisés, ils prennent sens, vie !

Ce n’est ni conditionnement, ni torsion de l’esprit
D’être capable d’arrêter le temps.


Ruminescence


Faites taire ces voix qui courent dans ma tête,
Arrachez leur la langue, leurs chevelures nauséabondes.
S’enlisent dans mon crâne, entêtent mes neurones,
Salissant davantage le creuset des égouts.

Elles attendent patiemment la nuit tombée,
Pour atteindre les yeux de Morphée.
Où dans ma chambre, elles me tiraillent,
Me donnent cette envie de crier.

Pleurs de rage et de désespoir,
Espoirs déchus ou illusoires,
Pensées en l’air et mensongères,
Gardent en mon cœur un goût amer.


Le dormeur doit se réveiller


Trente-deux années perdues dans les troubles profondeurs,
Asphyxié par le temps pesant sur lui,
Des lueurs blafardes clignotantes d’années à d’autres
Pâle tableau de ce qu’il s’était imaginé.

Une nuit, un oiseau vint lui parler.
Il énonçait en langue étrangère
Mais son message était universellement éclairé :
Crois en Toi et ton Cœur, colorise toute cette torpeur.

Dérouté par cette si simple vérité,
Le dormeur vint à se réveiller.
La lueur de ses yeux avait changé,
Son visage avait tourné d’horizon,

Il respire,
Il vit,
Voilà qu’il est.



La petite fille romantique amoureuse de son père destructeur de femmes


Si souverains soient le Mensonge et la Vérité,
Ils prennent source dans notre Ego aux humeurs changeantes.
Amants forcés destinés à s’appartenir pour la vie,
Aliénés, nous ne savons pas nous imaginer au lieu des autres.

J’ai voulu rêver cette chute,
Belle, Noble, qui aurait lavé l’affront,
Tout recoller, même s’il y a eu fractures,
J’aurai pu tout pardonner.

Si l’intelligence surpasse les pensées,
L’Homme est capable d’agir sur sa destinée.
Lorsqu’il rejette ses propres mensonges,
Là où le doute prend tout l’espace,
Se trouve cette fameuse porte de la Connaissance ;
Celle qui ouvre la conscience à se transfigurer.

Petite fille aux allures profondément romantiques,
Croyante éperdue à la vision du Bien,
Tu mets ton cœur au devant de tout, pour des raisons que j’ignore encore.
S’il a fallu que la Vérité de l’Amour périsse dans le feu,
C’est pour faire jaillir cette union précipitée de ton âme ici-bas.


Karma Sutra


Continue de plonger ce regard dans le mien,
C’est doux et rassurant ; énigmatiquement suave.
Je perds les commandes de l’antre de moi-même,
Je n’obéis plus qu’à mon âme.
Elle palpite sans cesse aux images de mes pensées,
Secrètement composées dans mon antichambre.


La Sophia


Qu’est ce qui EST à l’origine du monde ?
Le Rien qui engendre le Tout
Le Tout qui fait UN en chacun de nous ?
Souffrons-nous en silence pour accepter notre peine ?
Œuvrons-nous sous contraintes pour acquérir la Paix ?
Acceptons-nous les défaites et victoires de l’Avenir clément ?
L’âme & l’Autre, l’Autre est larmes,
L’âme se languit de consoler son Autre,
L’Autre est las.


Le cœur des Hauts Hommes


Qui ce qui rend Fort et rend moins Rien ?
Egoïsme pur aux Hommes, Mensonges,
Patrie et Vilénie, parolent +  qu’ils ne combattent.
Le simple mot est vicié à leur contact,
La moindre idée surgit pour salir son patriote,
La fameuse Politique qui profitera à tous,
L’idéologie ultime que les Hommes sont libres..
Je rage sur leurs victoires des urnes faciles,
Je crache sur la défaite des camarades,
Puissé-je allumer moi-même
Le flambeau de la révolution !


Valse macabre


Pour l’éternité, pour toujours et à jamais,
Nos destins seront liés par cette passion dévorante,
Elle ne périra jamais puisque nous sommes unis,
Ying & Yang, Rouge & Noir 
Puissants de la distance qui nous sépare.. ardente.




Ni remord, ni retouche


L’inspiration est une image mentale,
Voguée par l’inconscient les méandres s’ouvrent ;
Merci Dédale.
Submergée par les remous de la vie,
Les escapades semblent vous ramener indéfiniment sur le rivage.
Par vent, au gré, indubitablement les vagues avancent.
Amarrée au même paysage depuis tant d’années,
Les embruns de la mer ne m’ont jamais trompée.
Faut-il aller + vite, encore + vite
Pour tromper les vices cachés de la morosité
La vaillance du cœur à jamais ne me quittera
Et ça va.. ça vague..


samedi 8 août 2015

Métamorphose


Ose, Métamorphe ! Montre de quoi tu es capable..
Monstre aux multiples facettes, tu te poses et t’imposes sur les faciès du monde,
Quelle que soit ta Lumière.
Capricieux, pernicieux, silencieux,
Tu tires les ficelles profondes et invisibles de la Monotonie,
De la Mélancolie..
Lorsqu’enfin tu lèves l’ancre de ces débris que tu as échoué,
Tu laisses derrière toi le bourgeon de la Vie, qui grandira à nouveau.

Qu’apprend t’on de son passé ?